A partir d’aujourd’hui, je ne mangerai plus
jamais mon riz basmati au curry de la même façon.
Le Professeur Francis Hallé, en citant un de
ses collègues généticiens, Axel Kahn, nous a parlé du riz qui avait environ 24
000 gènes de plus que notre propre nature humaine. De quoi nous rendre humbles,
humains, semblables à cette racine de laquelle nous sommes issus : l’humus.
Cela renverse une de nos nombreuses théories absurdes à savoir : l’être le plus
évolué est celui qui a le plus de gènes.
Le généticien Axel Kahn se fait huer, un jour,
en disant : « le riz est plus évolué que l'homme : essayez donc de passer
l'hiver le pied dans l'eau froide, à vous nourrir exclusivement de lumière, de
soleil et de gaz carbonique. Vous n'y arriverez pas, car votre équipement
génétique est insuffisant »
Francis Hallé égrène les nombreuses
particularités des arbres à savoir la communication entre eux par les whoks,
leur capacité de vivre en immortel en se dupliquant naturellement, leur
ultra-résistance aux radiations, leur adaptabilité naturelle à leur
ressourcement en eau, leur intégration de toutes les particules nuisibles ou
polluantes de l’atmosphère, leurs racines souterraines porteuses de feuilles,
leur beauté naturelle, …
Il est très sensible à l’usage que l’on fait
des arbres. Il n’aime pas le gâchis, la flatterie mal placée des hommes qui
n’hésitent pas à aller chercher, en hélicoptère, au fond de l’Espagne, un
olivier centenaire, à le faire trôner au lieu d’un rond-point dans le sud de la
France, et à berner tous les touristes qui passeront, croyant être en présence
d’un ancien vénérable de la région. Il parle de « mobilier urbain » Pourquoi
également planter des arbres déjà grands, très chers, trop chers, que l’on est
obligé d’alimenter en eau et protéger du vent ? Quel gâchis !
Un sociologue, dans la salle, s’est levé et a
posé une question : - Pourrait-on instituer un jour, un droit de l’arbre, à
l’instar du droit de l’homme ?
Enfin, il nous parle de l’arbre en tant
qu’autre. Connaître davantage l’arbre c’est rentrer dans l’altérité. Ne restons
pas dans les nuits de l’obscurantisme en essayant vaguement de fusionner, de
communiquer avec lui. L’arbre est un autre qui nous demande de mieux le
connaître et ainsi de mieux le respecter. Nous l’en aimerons davantage et il
nous élèvera, à force de contemplation vers des cimes dont nous n’avons même
pas l’idée.
Nous attendons avec impatience, le film qui va
sortir en novembre 2013, normalement le 13 novembre 2013, du réalisateur
français Luc Jacquet, film sur la richesse de la canopée. Souvenez-vous que Luc
Jacquet a obtenu un oscar en 2006, à Hollywood, pour le film : « la marche de
l’empereur »
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