vendredi 17 avril 2020

Confinement. Lyon. La santé avant le bonheur?

Confinement. Lyon. La santé avant le bonheur?

André Comte-Sponville: face à la crise du coronavirus, gare au pan-médicalisme 

Le bonheur c'est vivre. Le bonheur des rencontres.

 25 siècles, que la philosophie grecque, le judéo-christianisme, et la plupart des philosophies du monde ainsi que les diverses religions nous disent que le bonheur est le souverain Bien. Attention, le bonheur se recherche, il ne tombe pas tout seul d'une divine providence. Loin de la douce tranquillité de la zénitude, de l'optimisme radieux, de la béatitude lascive, il s'exerce. 

Le bonheur reste toujours à conquérir, c'est la philosophie de la marche, des petits pas, de la décision de se mettre en route pour l'obtenir. Peut-il se traduire par "En avant"? Il me semble que oui.

Le bonheur est le résultat de rencontres. La rencontre de l'amour avec un être cher. Le premier regard de notre mère enfoui dans notre inconscient. La magie de l'aube. Le disque solaire rouge dessinant la chaîne du Mont-Blanc. Le parfum envoûtant de la rose Orient-Express des créations Meilland-Richardier. Le délicat parfum de la pivoine. La couleur magique du bleuet ou du lapis lazulli. Les jardins à la Française ou zen ou anglais...La clarté lunaire qui n'occulte pas celle des étoiles. Les senteurs des sous-bois d'automne parsemés de champignons, après une ondée. La majesté de l'arbre centenaire. les livres où se disent tant de merveilles toujours inventées. L’œuvre artistique troublante. La saveur sublime de la mûre cueillie sur une ronce épineuse....Une fin de journée qui inaugure une relecture où "Les parfums, les couleurs et les sons se répondent..." et le doux sommeil vient clore les doux moments où nous n'avons pas passé à côté du bonheur, autrement dit de la vie.


La santé, en ce temps de confinement.

En ce temps de confinement, les politiques, c'est bien normal, cherchent à sauver des vies, éviter que les statistiques grimpent de manière trop exponentielles. "Agir fait que le monde n'est pas fini", Paul Ricoeur. A quel prix?

En sacrifiant le bonheur. 
La personne âgée risque de mourir loin des siens. Elle ne DOIT plus les voir. C'est pour son bien et le bien de tous. Peut-être a-t-elle juste envie de mourir près des siens? Sa vie est finie. Elle n'a plus une bonne santé, une bonne mémoire,  elle a envie de laisser la place, de tirer sa révérence. Combien de fois ai-je entendu: "Ce jeune, il est parti trop tôt, j'aurais dû partir à sa place, j'ai assez vécu"

Oui, la santé est un bien très précieux. Mais, aussi, il nous faut accepter la finitude, la mort comme un achèvement et non comme une perte. Est-ce une philosophie stoïcienne? Non, je ne crois pas.



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