mardi 17 février 2015

Un voyage intérieur avec François CHENG

François CHENG

La méditation

"Tout est signe qui demande à être déchiffré"

François CHENG médite:

- à l'aube
- à la tombée de la nuit
- dans la nuit, quand le sommeil s'interrompt
- dans la journée quand les choses viennent à sa rencontre... debout ou assis ou en marchant...

Il pense  au souffle « physique et spirituel » qui le relie  aux autres vivants, à la transcendance.

Certaines personnes méditent pour trouver une sérénité mais François CHENG médite pour rechercher l'origine, la Voie de l'ouverture de la Vie qui relie à tous les vivants selon la pensée taoïste.

La suavité des macarons de Pierre HERME


"Ecorché vif", il se décrit ainsi. Il a connu l'exil, les douleurs, la mort mais il rentre facilement en empathie avec le fond de l'être de tout ce qui est.
 ­Au détour d'une conversation, il va se souvenir d'un  « cornet rempli de crème pâtissière » dégusté, en Chine, dans son enfance, moment de ravissement d'une pâtisserie occidentale.
Et puis Il faut l'entendre, l'écouter parler des macarons de Pierre HERME. Vient alors, l'éloge du macaron ISPAHAN au parfum de litchi. Star de la maison Pierre HERME.  Le macaron lui-même est parfumé de rose. Teinte pastel invitante, une fois entre les dents, une succession de fragrances qui se répondent les unes les autres, sans que le goût sucré vienne le gâter. C'est comme un tableau de Matisse....

Il aime aussi les vins de Touraine, en particulier le Chinon.

Quand on mange un fruit, on devrait se confondre en gratitude, en reconnaissance.
L'art de la saveur est commun aux peuples chinois et français.

à écouter sans modération :
https://www.youtube.com/watch?v=D1mp1e0tDVM

sur France culture

La voix de François CHENG nous emporte et nous invite à nous souvenir que 

"la beauté nous rend meilleurs".

"La Beauté apprend à aimer"

L'Amour, l'Amitié 

 

L'âme."Les âmes perdues seront étoiles filantes. Les âmes aimantes, elles, seront aimantes et aimantées, elles formeront une constellation."

L'amour : "Noble amitié, noble amour. Heureux ceux qui connaissent les deux en même temps. Si l'amour enseigne le don total et le total désir d'adoration, l'amitié, elle, initie au dialogue à cœur ouvert. "

"Quand reviennent les âmes errantes", de François Cheng (Albin Michel, 156 p., 14 E).






  La mort par François Cheng

est une possibilité de renaître autrement.
Fruit
Ame
Le vrai fruit de chaque vie est son âme. On a intérêt à réhabiliter l'âme.
Les traditions chinoises et occidentales grecque et judéo-chrétienne affirment le mouvement dialectique du jeu de trois éléments: le corps, l'esprit et l'âme.
L'esprit peut être altéré suite à une défaillance physique alors que l'âme est la marque indélébile de l'unicité de chacun.
L'esprit régit le langage, la pensée, les relations, la politique....mais l'âme est agissante dans tout lr domaine affectif, artistique et la mystique. Avec l'âme nous entrons en communion avec la transcendance et l'âme de l'univers. L'esprit se meut et l'âme s'émeut. 

Le Christ a transformé la mort. L'amour absolu du Christ se manifeste quand il dit sur la croix: "Mon Dieu, Mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné?" 
La terre est un lieu d'initiation à la vraie vie.... sinon la Résurrection n'a pas de sens.

http://www.laprocure.com/cinq-meditations-mort-autrement-dit-vie-francois-cheng/9782226251916.html


François Cheng, de l’Académie française, est à la fois poète (Entre source et nuage, 1990 ; Le Livre du vide médian, 2004), romancier (Le Dit de Tianyi, Prix Femina 1998, L’Eternité n’est pas de trop, 2002, Quand reviennent les âmes errantes, 2012) et essayiste (Cinq méditations sur la beauté, 2006, L’un vers l’autre, 2008). Assise en 2014. Cinq méditations sur la mort 2012.



dimanche 15 février 2015

Réflexions sur l'actualité

Réflexions sur le mode dialogue

Dialogue.

– Moi je crois que l’on ne peut pas tout dire et surtout choquer. Mais franchement les dernières caricatures, il n’y avait rien de scandaleux. Leur susceptibilité est à fleur de peau. Ils ont besoin de grandir, les allergiques aux caricatures.
Actuellement, on se met à dos 1 milliard 400M de personnes dans le monde, comme dit Odilon Vallet.
Dans la vie courante, il vaut mieux user de prudence et de tempérance, ( 2 des 4 vertus cardinales de l’homme) car on peut provoquer des réactions dont on ne mesure pas, ni l’intensité ni les effets de choc.

Réponse

– Je suis d’accord, dans la vie de tous les jours, au sens personnel, la prudence et la tempérance sont plus efficaces en général.
Mais dans le cas présent, si on ne choque jamais, ils ne vont jamais changer. Si on dit, d’accord, vous avez raison, désolé pour les caricatures de machinchose alors ils vont penser qu’ils ont raison.
Parfois il faut choquer :
il a fallu choquer pour faire admettre que l’esclavage était interdit.
Il a fallu choquer pour faire admettre que les femmes aient le droit de vote.
Et aujourd’hui cela nous parait naturel.
Sans compter une chose que je considère comme la plus importante :

Si on veut tendre vers un peu plus de sagesse, l’une des première étapes est de savoir rire de soi-même. Rire de ses défauts. Et rire de ses qualités.

 

Les gens qui choquent, tout en respectant la loi (je l’admets, ils sont souvent sur la ligne floue entre légalité et illégalité) sont, je pense, nécessaires dans une société qui veut évoluer.
Les 1 milliards 400M de personnes, ils faut qu’ils se rendent compte aussi qu’ils ont le droit de nous dessiner, de nous choquer, à leur manière. Et quand il le font/feront, je rigolerais. Mais il ne peuvent bruler des églises, tuer des gens, ou s’enfermer dans un discours de soit-disant anti-blasphème. Le fait qu’on voit ces horribles manifestation n’est pas une pure conséquence de Charlie Hebdo, mais ce dernier à servi de révélateur. Il n’a pas crée la haine, mais il a permis de la révéler. Sans ces dessins, cette haine, cette incompréhension existait, elle n’avait juste pas de cible bien définie. On compare souvent Charlie hebdo à de l’huile que l’on verse sur le feu, mais le feu il est déjà présent. Si on doit le faire gronder plus fort pour mieux le révéler, alors soit. Le déni existe aussi au niveau des civilisations et des sociétés.

Qu’ils ripostent en nous caricaturant, on n’a pas le monopole de l’humour que diable!. Moi ça me fera bien marrer, j’en suis sûr.

 

samedi 14 février 2015

La Mathématique au service de la nature



GALILÉE : 

"Le livre de la nature est écrit dans un langage mathématique."

Galilée instruisant Vincenzo Viviani - Cette peinture que nous devons à Tito Lessi représente Galilée instruisant Vincenzo Viviani. Profitant de l'occasion, nous pouvons imaginer quel serait la réponse de Galilée si nous lui demandions s'il n'enfreint pas les préceptes de Rome en étudiant l'univers : 'Certamente non il mio amico, certainement pas mon ami. Attendu que Dieu aurait créé le Ciel et la Terre mais qu'Il ne dit pas avoir engendré l'Univers, action qu'Il réserva au Christ, l'Univers peut donc faire l'objet d'expériences puisque le Créateur nous a doté de sens et d'intelligence. Ceux qui acquièrent ce savoir s'attirent l'amitié de Dieu'.Le réel est perçu seulement par les mathématiciens.


Nous appréhendons la réalité avec nos sens, notre imagination, nos cultures, nos interrogations, nos croyances, nos représentations.

L'entropie régit la somme des informations, les statistiques nous prédisent beaucoup d'incertitudes. L'entropie, ce désordre ne peut qu'augmenter. La physique nous donne l'exemple des gaz qui s'échappent, ils vont occuper tout l'espace disponible et nous le comprenons aisément. Les informations aussi. BOLTZMANN et son équation transforment en théorème la mécanique des fluides.
                                                 S = k log w

Envisageons un problème concret et appliquons les connaissances mathématiques pour résoudre ce problème.

je vous conseille cette vidéo conférence avec Cédric VILANI

lien: http://www.canal-u.tv/video/universite_de_nice_sophia_antipolis/des_triangles_des_gaz_et_des_hommes_cedric_villani.11999

  "On ne peut plus expliquer le monde, faire ressentir sa beauté à ceux qui n'ont aucune connaissance profonde des mathématiques." Richard FEYNMAN


 

vendredi 13 février 2015

Erró, au Musée d'art contemporain de LYON



Guðmundur Guðmundsson dit Ferró puis Erró,  



Guðmundur Guðmundsson dit Ferró puis Erró,  naît en Islande en 1932. Son vrai nom me fait rêver de légendes islandaises, de sagas, épopées du Grand Nord et de cette terre de feu qui rougeoie ou se consume sous la terre cendrée, les brumes glaciales, évanescentes, l’obscurité peuplée de gnomes.

Comment a-t-il œuvré pour créer une peinture à l’opposé de ses origines ? Complètement à l’opposé ? peut-être pas !




L’abstraction des années 60 réclame une haute-voltige de l’esprit et n’intéresse pas Erró.
Après des études solides dans les divers Beaux-Arts de Reykjavik, d’Oslo, de Ravenne, il va revisiter et s’inspirer de Le Tintoret, Arcimboldo, Jérôme Bosch, Picasso…, les surréalistes, les dadaïstes…, les mangas, Superman…



Erró opte pour la narration reconstituée de son siècle en peinture figurative. 


Je résume. Il va utiliser une trentaine de tiroirs où il trie, classe, entasse tout document sur un même sujet politique, social ou artistique. Erró va ouvrir le tiroir du sujet-évènement, étaler, assembler et coller le sujet-esquisse qui devient un sujet-modèle. Il ne reste plus qu’à le peindre et il devient alors un sujet-scape.








Des scapes, des panoramas orchestrés déroulent, synthétisent la société de la mécanisation des corps, des esprits, de la pensée. Laquelle nous introduit aux scapes colorés et attirants sur la boulimie obsédante et enivrante de nourritures, de voitures, de sexualité. Encombrements massifs, besoins croissants, trop-plein.

En un mot : obésité de nous-mêmes et de notre société.

 L’accumulation, la compilation nous livrent sur une même toile les américains et irakiens lors de la guerre d’Irak avec en plein milieu le totem de la guerre, guerre à laquelle on veut toujours échapper mais en vain. Erró s’interroge sur la naissance d’Hitler ( le tableau a été acheté, paraît-il par le Musée de Berlin qui l’a tout de suite mis en réserve !) . Ici, les combattants d'une guerre, peut-être du Vietnam vont finir, sans le savoir, au milieu des piranhas.


Et puis, enfin, ce sont les beaux scapes de Van Gogh, Fernand Léger, Picasso, Magritte, Bosch… Là, mon amour de la peinture reprend le dessus. Plus besoin de feuilleter un livre …. Mais, « ceci n’est pas un Magritte », ne nous y trompons pas !


 

Pas de place pour la respiration dans cette peinture d’Erró. Il en est ainsi dans nos vies, remplies de portables, tablettes dans nos poches nous livrant à portée de main, de regard, d’écoute, les informations choquantes, alléchantes ou ciblées en temps réel.
Pour le plaisir des yeux et pour nous gaver, il a trouvé le filon, notre Erró. L’évènementiel dort ou repose dans un tiroir avant que surgisse l’enchainement de l’Histoire sur un scape. Arthur Danto a dit : « ça, c’est le pop baroque »
Mais par ses toiles, Erró dénonce et ça m’intéresse. Comment consentons-nous au réel ? Quelle position avons-nous face à l’influence et l’affluence des images ? Son œuvre baroque, immense, utilisant montages, collages, a anticipé la technique informatique.

Mais où sont mes brouillards, mes tendres éclats, mes demi-teintes que je continue à chercher et savourer dans toute peinture ? Allons ailleurs ! Merci de votre accueil souriant, Monsieur Erró.