dimanche 4 mars 2018

La mort et l'éternité par Martin STEFFENS



Réflexions sur notre propre mort et l’Eternité. M. STEFFENS 26.01.2018
L’homme n’est pas fait pour la mort. Toutes les sagesses qui veulent apprendre à mourir s’orientent vers un détachement hypothétique pour certaines approches orientales ou vers l’ataraxie pour les stoïciens. Rien de folichon.
Cependant, une vie qui exclurait tout ce qui peut nous faire mourir ne serait pas une vie. L’homme est donc fragile, vulnérable et nous nous protégeons de cette vulnérabilité en faisant attention à notre vie, en faisant appel à la médecine et à toutes les instances qui nous permettent une vie bonne.
La vie veut la vie, obstinément.

La mort nous saisit en plein, dans la vie.

Et, alors, arrivent les cris, les pleurs. Prendre le temps de pleurer. Rappelons-nous le cri de Rachel qui ne veut pas être consolée. Ce cri nous rappelle qu’il ne faut pas être consolé à moindres frais.
Dans l’abîme, quelqu’un répond de notre cri à notre place. (Se rappeler nos cris d’enfants entendus par notre père). Il y a des moments impossibles dans notre vie. Dans ce cas-là, les chrétiens crient vers le Père. Notre impossible sera le possible de Dieu. Voir les oiseaux du ciel de l’Évangile.
La vie n’est pas faite pour la mort mais pour la vie éternelle.                                      Mais la vie n’est pas faite uniquement pour la vie. La vie ne se reçoit qu’à mesure qu’elle se donne. La vie doit se risquer, se blesser. Une vie qui ne veut plus se donner se perd. Père Ceyrac : « tout ce qui n’est pas donné est perdu ».
Au fil de nos petites morts, la vie n’a d’autre choix que d’ouvrir les bras. Allusion aux dernières images du Christ en croix, du film de Mel Gibson. Il s’agit d’intégrer les épreuves de la vie et d’aimer la vie jusque dans la souffrance. Trop facile à dire mais difficile à faire.

La dynamique des petites morts

On prend possession de la vie : Ma maison, mon fils, mon époux, mon épouse, mon père, …, mon chat…
Et il va falloir se déposséder. Voir Abraham qui va sacrifier le bélier, père de l’agneau, à la place de son fils. Il sacrifie sa façon d’être père avec son fils pour entre en relation avec un être autre que soi : Isaac. Dépossession qui entraîne la confiance et la liberté.
Les blessures peuvent-elles devenir bénédictions ? Ouvertures vers l’Espérance ?
Les chrétiens ont la certitude de la Résurrection du Christ.
La vie est urgente et elle est éternelle. C’est maintenant que nous devons poser les actes que nous espérons voir ressuscités. Il nous faut habiter notre présent pour que les instants présents deviennent  éternité.

A ceux qui ont perdu des êtres chers

L’amour c’est ce qui ne passera pas. Rendre grâces à l’amour qui a été vécu.
La seule consolation : la douleur authentifie l’amour vécu. La vraie consolation est donnée par Dieu, par l’intermédiaire du réel, des autres.

M. Steffens nous a parlé aussi de Simone Weil  et de la transparence de la vitre, de Jules Supervielle....

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