Réflexions sur notre propre mort et l’Eternité. M. STEFFENS
26.01.2018
L’homme n’est pas fait pour la mort. Toutes les sagesses qui
veulent apprendre à mourir s’orientent vers un détachement hypothétique pour
certaines approches orientales ou vers l’ataraxie pour les stoïciens. Rien de
folichon.
Cependant, une vie qui exclurait tout ce qui peut nous faire
mourir ne serait pas une vie. L’homme est donc fragile, vulnérable et nous nous
protégeons de cette vulnérabilité en faisant attention à notre vie, en faisant
appel à la médecine et à toutes les instances qui nous permettent une vie
bonne.
La vie veut la vie, obstinément.
La mort nous saisit en plein, dans la vie.
Et, alors, arrivent les cris, les pleurs. Prendre le temps
de pleurer. Rappelons-nous le cri de Rachel qui ne veut pas être consolée. Ce
cri nous rappelle qu’il ne faut pas être consolé à moindres frais.
Dans l’abîme, quelqu’un répond de notre cri à notre place.
(Se rappeler nos cris d’enfants entendus par notre père). Il y a des moments impossibles
dans notre vie. Dans ce cas-là, les chrétiens crient vers le Père. Notre
impossible sera le possible de Dieu. Voir les oiseaux du ciel de l’Évangile.
La vie n’est pas faite pour la mort
mais pour la vie éternelle. Mais la vie n’est pas faite uniquement
pour la vie. La vie ne se reçoit qu’à mesure qu’elle se donne. La vie doit se
risquer, se blesser. Une vie qui ne veut plus se donner se perd. Père Ceyrac :
« tout ce qui n’est pas donné est perdu ».
Au fil de nos petites morts, la vie n’a d’autre choix que
d’ouvrir les bras. Allusion aux dernières images du Christ en croix, du film de
Mel Gibson. Il s’agit d’intégrer les épreuves de la vie et d’aimer la vie
jusque dans la souffrance. Trop facile à dire mais difficile à faire.
La dynamique des petites morts
On prend possession de la vie : Ma maison, mon fils,
mon époux, mon épouse, mon père, …, mon chat…
Et il va falloir se déposséder. Voir Abraham qui va
sacrifier le bélier, père de l’agneau, à la place de son fils. Il sacrifie
sa façon d’être père avec son fils pour entre en relation avec un être autre que
soi : Isaac. Dépossession qui entraîne la confiance et la liberté.
Les blessures peuvent-elles devenir bénédictions ? Ouvertures
vers l’Espérance ?
Les chrétiens ont la certitude de la Résurrection du Christ.
La vie est urgente et elle est éternelle. C’est maintenant
que nous devons poser les actes que nous espérons voir ressuscités. Il nous
faut habiter notre présent pour que les instants présents deviennent éternité.
A ceux qui ont perdu des êtres chers
L’amour c’est ce qui ne passera pas. Rendre grâces à l’amour
qui a été vécu.
La seule consolation : la douleur authentifie l’amour
vécu. La vraie consolation est donnée par Dieu, par l’intermédiaire du réel,
des autres.
M. Steffens nous a parlé aussi de Simone Weil et de la transparence de la vitre, de Jules Supervielle....
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