Mon expérience de guide à Fourvière
Un guide à Fourvière reçoit à la mesure où il donne le meilleur de lui-même, le meilleur de ses connaissances, le meilleur de sa présence et en restant toujours humble de cœur.
Par leur attitude, leurs questions, leur émerveillement ou leur déception, les pèlerins ou les simples visiteurs m’offrent un nouvel angle de perspective pour mon regard, un renouvellement de ma capacité à m’émouvoir, une communication intelligente, sage et tendre. Quelque chose qui ressemble à de la joie mêlée à une paix profonde. J’apprends à mieux me situer dans le monde même à mon âge !, J’entrouvre un peu plus la porte de ma spiritualité intérieure. L'Esprit nous rend réalistes et féconds, le Pape François ne nous l’a-t-il pas dit, dimanche 16 juin 2013 dans son homélie?
D’Edith Stein, « j’enrichis ma propre image du monde » en percevant de l’intérieur et avec aussi toute ma raison la propre connaissance ou la propre vision de l’autre.
En tant que bénévole, je ne garde rien pour moi, pas même un petit pourboire. Je redonne tout, et alors, j’ai expérimenté le phénomène décrit dans l’Evangile : Je reçois au centuple. Je remercie avec humilité tous les visiteurs des expositions, de la Basilique, des visites insolites, mes amis ou connaissances de quartier, de travail toujours éblouis.
En tant que bénévole après chaque visite, j’ai besoin d’un temps de repos en Dieu, pas toujours facile à vivre, car les pensées, les émotions vécues se succèdent, se bousculent et ont du mal à céder la place au calme de la relecture. Ma raison et ma volonté ont beau lutter pour chasser ces pensées, ces souvenirs si tenaces et envahissants, je n’y arrive en général, que le lendemain. Je suis obligée de m’abandonner au rythme de mon corps, de mes pensées.
Eh oui, c’est le lendemain, où je peux goûter le repos en Dieu en méditant. Là, je comprends un peu plus ce qu’on appelle l’âme.
Je reprends encore
Edith Stein : "Il existe un état de repos en Dieu, de totale suspension de toute
activité de l’esprit, dans lequel on ne peut plus tracer de plans, ni prendre
de décisions et même faire quoi que ce soit, mais dans lequel, après avoir
confié tout son avenir à la volonté divine, on s’abandonne à son propre
destin…. »
Encore d’Edith Stein :
« L’âme ne peut pas vivre sans
recevoir. Elle se nourrit en effet des contenus qu’elle accueille
spirituellement, en les vivant".
Alors me
revient doucement :le psaume 33 verset : 9
Goûtez et voyez : le Seigneur est bon !
Heureux qui
trouve en lui son refuge !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire