mardi 20 avril 2021

Lettre du parrain de mon père envoyée depuis FORT-BOYARD en chine Kouang-Tchéou-wan

 Lettre de Auguste Gauthier, agé de 54 ans

parrain de mon père Pierre Gauthier agé de 14 

ans envoyée depuis FORT-BOYARD en Chine Kouang-Tchéou-wan

Fort-Boyard le 09.01.1922

lettre 09011922 Chine.pdf 



 Lettre très émouvante d'un parrain au bout du monde, en Chine, Pakhoï,  Auguste Gauthier à son filleul Pierre Gauthier de 14 ans .

https://www.irfa.paris/fr/rechercher 

archives d'Agnès Gauthier (épouse Gouy) petite-nièce de Monseigneur Gauthier, habitant Lyon. Pierre Gauthier est mon père. (1908-1998)


[ 2105 ] GAUTHIER Auguste (Mgr)


Vicaire Apostolique de Pakhoi.


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Auguste GAUTHIER fils de Marius et de Virginie Breysse, naquit le 26 mai 1868, au village de Monteil, commune de Saint-Haon, canton de Pradelles, diocèse du Puy-en-Velay, département de la Haute-Loire. Il avait à peine quatre ans, quand il perdit son père âgé de vingt-huit ans. Sa mère se remaria, son beau-père fut très bon pour lui et pour ses deux frères. Il commença ses études primaires à l'école du village, les continua à Saint-Haon, au pensionnat de Paradis, et suivit le cycle secondaire au petit séminaire de la Chartreuse.

Le 12 septembre 1890, il entra laïque au séminaire des Missions Etrangères. Tonsuré le 27 septembre 1891, minoré le 24 septembre 1892, sous-diacre le 15 octobre 1893, diacre le 17 février 1994, il fut ordonné prêtre le 1 juillet 1894, et reçut sa destination pour la préfecture apostolique du Kouang-tong, qu'il partit rejoindre le 15 août 1894.

Vers la fin de novembre 1894, M.Auguste Gauthier arriva dans sa mission. Mgr. Chausse, préfet apostolique, l'envoya à Ko-chaw, où sous la conduite de M. Fleureau, il acquit une bonne connaissance de la langue, ce qui lui permit de devenir plus tard, un des meilleurs sinologues de la mission. Il fonda la chrétienté de Nam-fu-tong, tout près de cette ville, la dota d'une chapelle et d'une résidence.

En 1896, M. A.Gauthier fut mis à la tête du district de Mao-meng, voisin de celui de Sun-i, confié à M.Le Tallandier, dans la sous-préfecture de Ko-chaw. Malgré les brigands et les troubles qui agitaient la région, il baptisa 60 adultes. Vers 1898, il créa le poste missionnaire de Yeung-Kong, un territoire infesté de voleurs, et de pirates et englobant les trois arrondissements de Yeung-Kong, Yeung-tchan et Tin-pak .\ J'entrais dans la ville de Tin-pak, écrit il dans son long compte-rendu de 1899, tout le monde criait: "Mort au diable d'étranger!" L'auberge où je m'arrêtai fut aussitôt envahie par une foule compacte dont les paroles n'étaient rien moins que sympathiques.." Malgré cela, il réussit à se faire accepter, se conciliant les esprits les moins bien disposés. En 1902, il déclarait vivre en bon termes avec les mandarins du pays. Dans le voisinage immédiat de la ville de Yeung-Kong, iI construisit chapelle et résidence convenable. Le 27 mai 1900, à Pok-lo, il prit part à la cérémonie de la translation dans un nouveau cercueil, des restes mortels de M.Chanès, son compatriote, tué à Pak-tong le 14 octobre 1898. En juillet 1900, malade, il alla se reposer à Béthanie. Son district ne souffrit pas trop, lors de la révolte des Boxers. Durant l'exercice de 1902, il baptisa 130 adultes.

Peu d' années plus tard, nommé directeur de l'orphelinat des jeunes filles et supérieur au Collège du Sacré-Coeur à Canton, M. Auguste Gauthier fit de ce dernier établissement récemment fondé, un des meilleurs centres scolaires de la ville. Il comptait quelques 240 élèves en 1908.

En 1909, M.Auguste Gauthier chargé de Shun-tak, chrétienté vieille de trois cents ans au sud de Canton, éleva une chapelle à Tai-Leung, craignant toutefois que la persécution ne disperse les chrétiens de Mat-saï. Pour stimuler la ferveur de ses fidèles, il établit diverses confréries dont celle du Rosaire. Parlant parfaitement la langue, bien au courant des us et coutumes, d'une politesse exquise, il eût de bons rapports avec les autorités civiles.

Au début de 1911, répondant à l'invitation de M.Boulanger, et en accord avec Mgr. Mérel, M.Auguste Gauthier accepta la charge d'économe de la maison de Nazareth, tout en s'occupant de la petite paroisse chinoise qui regroupait surtout le personnel travaillant à Nazareth et à Béthanie. Pendant son séjour à Hong-Kong, il prit un congé en France, puis reprit ses fonctions ordinaires d'économe et de curé.

Le 28 avril 1916, Mgr. de Guébriant fut nommé vicaire apostolique de Canton. M.Auguste Gauthier vint se mettre à sa disposition, et il reçut la mission d'initier et de guider les premiers missionnaires des Missions Etrangères de Maryknoll qui venaient prendre en charge la région de Kong-moon (Jiangmen) jadis évangélisée par lui. Tout en s'adonnant à cette tâche, il reçut pour la seconde fois, la direction du district de Shun-tak.

En août 1920, la région s'étendant depuis la préfecture de Kocheou jusqu'aux frontières du Tonkin et l'île de Haïnan furent détachées du vicariat apostolique de Canton, et, en mai 1921, ce nouveau vicariat apostolique appelé "Kouangtong Occidental" fut confié à Mgr. Auguste Gauthier, évêque de Dobero, qui reçut la consécration épiscopale le 25 mai 1922, fête de l'Ascension, à la cathédrale de Hong-Kong des mains de Mgr.Pozzoni, vicaire apostolique de ce terrritoire, assisté de Mgr. Rayssac,vicaire apostolique de Swatow, de M.Fourquet, supérieur de la Mission de Canton. Le 1 juillet 1922, il fit son entrée officielle à Fort-Bayard, sa ville épiscopale, sur le territoire de la concession française de Kouang-tcheou-wan. C'est là que Mgr. Gauthier passa les trois premières années de son épiscopat. "In itineribus saepe" telle fut sa devise.

En novembre 1922, Mgr. Gauthier participa à Hong-Kong à la réunion des Evêques de la 5ème région de Chine, puis en mai-juin 1924, au "concile" de Shanghai. En 1923, les "Acta Sanctae Sedis" annoncèrent le transfert de la résidence du vicaire apostolique de Fort-Bayard à Pakhoi. Mais, en cette ville, la mission ne possédait pas les établissements nécessaires. Après de nombreuses négociations, Mgr. Gauthier réussit à acquérir l'ancien consulat de la Grande Bretagne à Pakhoi dont il fit son évêché, et où il s'installa le 1er février 1925. Mais il fallut tout construire et organiser: maison pour les missionnaires, séminaires, maisons de formation, et cela dans un climat de guerres civiles, de piraterie, de xénophobie, de grèves, de troubles suscités par le bolchevisme révolutionnaire et anti-religieux...

En 1922, la grande île de Hainan fut érigée en mission nouvelle confiée aux PP. Picpuciens. Le 30 novembre 1923, Mgr. Gauthier eût la joie de recevoir en cette île, les trois premiers pères de cette congrégation; cette même année, à l'issue de la retraite des prêtres chinois, à Fort-Bayard, il ordonna depuis le sous-diaconat jusqu'au sacerdoce ,Vincent Tsiu, premier prêtre autochtone du vicariat de Pakhoi.

Le 3 juin 1925, Mgr.Gauthier s'embarqua à Haiphong pour son voyage "ad limina". Son retour en Chine se fit via l'Amérique et le Canada où il se fit quêteur. Il arriva à Hong-Kong, le 14 juillet 1926, et enfin à Pakhoi pour la fête de l'Assomption. En novembre 1926, le départ pour la France de M.Grégoire fatigué, obligea Mgr.Gauthier à s'occuper personnellement des séminaristes, leur consacrant chaque jour trois heures de classe effective, en plus de la préparation des cours.

Accablé par des préoccupations de toutes sortes et le surcroit de travail, Mgr. Auguste Gauthier dût se rendre à Béthanie (Hong-Kong) pour se soigner, vers avril 1927. C'est là que le 12 mai 1927, un peu avant minuit, entouré de cinq de ses missionnaires et de tous les hôtes de Béthanie, décéda, atteint d'un cancer à l'estomac, le premier vicaire apostolique de Pakhoi.

Ses funérailles eurent lieu le 14 mai 1927. Le doyen des missionnaires de Pakhoi célébra la messe, l'absoute fut donnée par le vicaire apostolique de Hong-Kong. La dépouille mortelle de Mgr. Auguste Gauthier fut inhumée dans le cimetière de Béthanie.


Références biographiques

AME 1894 p. 196. 1900 p. 225. 228. 1922 p. 235. 1923 p. 38. 1925 p. 20. 85. 1926-27 p. 407. 1929 p. 56. 1936 p. 252. 1938 p. 6. 7. CR 1894 p. 304. 1895 p. 173. 1896 p. 146. 1897 p. 119. 1898 p. 128. 1899 p. 160sq. 1900 p. 130. 1901 p. 120. 121. 1902 p. 138. 1903 p. 128. 1904 p. 134. 139. 1907 p. 145. 1909 p. 135. 1910 p. 134. 1911 p. 67. 1919 p. 54. 1920 p. 38. 1921 p. 59. 1922 p. 72. 83. 87. 189. 1923 p. 91. 1924 p. 70. 1925 p. 80sq. 1926 p. 85. 202. 1927 p. 80. 81. 259. 1928 p. 173. 1929 p. 116. 1930 p. 300. 1932 p. 143. 388. 1934 p. 145. 1935 p. 102. 1937 p. 256. 1948 p. 160. 188. 199. BME 1922 p. 30. 65. 80. 85. 175. 240. 299. 309. 316. 375. 376. 439. 678. photo p. 366. 1923 p. 54. 122. 253. 381. 1924 p. 65. 183. 799. photo p. 445. 1925 p. 51. 170. 238. 304. 332. 434. 566. 786. 1926 p. 65. 163. 262. 511. 632. 1936 p. 896. 1937 p. 51. 254. 380. 1941 p. 184. APF 1927 p. 282. RHM 1926 p. 312. 462. 463. 1933 p. 39. MC 1927 p. 419. 1928 p. 249. EC1 N° 14. 49. 90. 94. 95. 99. 100. 101. 131. EC2 N° 190. 332.

Mémorial Mgr. GAUTHIER Auguste page 3 



 


mardi 13 avril 2021

un jardin écolo adapté au climat et à l'environnement

 Un jardin écolo adapté au climat et à l'environnement

 A Lyon, la parcelle fleurs d'un jardin partagé

En fin 2017, je m'inscris dans un jardin partagé. La parcelle fleurs remplie de plantes invasives: les escholtzias en mélange avec des calendulas, des topinambours, me chagrine.

Je propose aux jardiniers de l'association de planter des vivaces qui vont se satisfaire de l'eau qui va tomber au printemps et en automne, des plantes d'origine plus méditerranéenne et des succulentes beaucoup moins gourmandes en eau pendant l'été. Ainsi, nous éviterons les corvées d'arrosage et maîtriserons la consommation de ce précieux liquide.
 
Ainsi, nous aurons un jardin anglais au printemps, en automne et en hiver et un jardin méditerranéen pendant la saison chaude.
 
J'ai proposé aussi de ne pas détruire les vivace indigènes telles que les violettes, pâquerettes, véroniques, primevères, ail des ours ou champignons colonisateurs. Mais les jardiniers sont ce qu'ils sont. Pleins de bonne volonté, de bonnes intentions qui se heurtent à l'épreuve de la réalité!
 



Chronologiquement vont apparaître les crocus de printemps, les violettes, les pervenches, les bergenias, les primevères, les pâquerettes, les narcisses et jonquilles, les muscaris, les aubriètes mauves, les ibéris d'un blanc éclatant, les giroflées, les anémones, les euphorbes et les tulipes. Magnifique printemps!
 

En mai, explosion de couleurs avec les coquelicots, les iris, les pivoines, les centaurées, les flox rampants, les  doronics, les benoîtes, les roses, les marguerites du Cap ou ostéospermums.

En juin, les sédums, les pourpiers ou délospermums, l'achillée millefeuille, les coréopsis, les lychnis ou coquelourdes, les gaillardes, les géraniums, les bégonias, les lavaterres.
 



Juillet, c'est le mois des hémérocalles, des bégonias, de toutes les variétés de saujes, des lavandes, des gauras, et des pérovskias qui vont fleurir tout l'été et attirer les insectes qui se balanceront de fleurs en fleurs et feront le bonheur des passants.
 
A partir de septembre, pointent leur nez les reines-marguerites, les nérines, les chrysanthèmes,  les champignons, et plus tard, les héllébores...
 
Au milieu de ces fleurs, poussent les aromatiques: thym, serpolet, origans, fenouils, sarriettes, estragons, menthe, mélisse, verveine.

 
 
Et tout cela avec un minimum d'eau. C'est pas beau ça.
 
Et pour finir, un peu de philosophie des jardins avec Epicure et son école du jardin, Montaigne, voltaire, Nietzsche, Michel Onfray épicurien hédoniste. N'oublions pas Ronsard et sa poésie des roses! Ce sera pour un prochain article.




lundi 1 mars 2021

15 jours en Gramatie en ce mois de février 2021

 15 jours en Gramatie en ce mois de février 2021

Mes deux zouaves, grands-enfants, trop drôles, très joueurs. J'espère qu'ils vont garder leur âme d'enfants.

Elle aime bien tous les nanimos et lui tous les navions! et une biquette angora risque de brouter leur future pelouse! Lilou capte aussi l'attention avec ses jolis yeux bleus et son poil gris chartreux. Laurie a des longs cheveux et me fait penser à ma maman qui avait deux grandes tresses qui faisaient le tour de sa tête. PA fait des tresses à Laurie et il y arrive bien. Leur bonne humeur et leur simplicité me ravissent. Et en même temps ce sont des intellos très pointus dans leurs domaines mais aussi capables de parler de géopolitique, de philosophie, de psycho....

Autoire

Nous sommes allés à Autoire voir la cascade. Magnifique et la rivière transformée en torrent. Près de la cascade on avait l'impression qu'un magnifique jardin avait été réalisé par un jardinier paysagiste alors qu'il est tout simplement naturel. Un monde fou de lotois ou touristes par ce beau temps en cette période de couvre-feu à 18H. Les rues moyenâgeuses du village ont été restaurées comme à l'époque, grâce au prix du parking. Une caverne d’Alibaba au centre du village regorge de spécialités aux noix, au foie gras...Plus loin, des champignons trônent devant une vitrine....

Les plantes comestibles dans les prés 

Quelle ne fut ma surprise de trouver quantité de  mâches que l'on appelle: "doucettes", dans la partie Est de la résidence! Et puis de nombreux poireaux perpétuels dans le pré au-dessous de Leclerc. Une vraie merveille.
A Rocamadour, les perce-neiges fleurissent les pentes avec quelques violettes et pervenches. Malheureusement, les boutiques sont fermées pour le plupart. Loin de la foule habituelle, quelques touristes se hasardent à monter les marches. Mais que c'est beau! 
Le sanctuaire est ouvert. Calme, silence, petites flammes qui portent la prière plus fidèlement que les personnes elles-mêmes, lueurs rouges signes de la Présence, statues diverses, reliquaire de Saint Amadour, Notre-Dame de Rocamadour vers laquelle de nombreux rois se sont déplacés pour l'implorer...