samedi 30 janvier 2016

Colline de Fourvière. Lever de soleil. Montée du gourguillon

Après une halte chez les carmélites de Fourvière, il est 8H, ce matin, jeudi 28 janvier 2016. Je suis un peu chagrinée.
Je descends lentement à travers les théâtres romains, tout en pensant à cette époque magnifique et barbare de Lugdunum et j'arrive en pleine effervescence moyenâgeuse, le long de la montée pavée du Gourguillon. A Lyon, le promeneur traverse facilement l'Antiquité puis le moyen-âge pour se retrouver dans la presqu'île au XVIIIème siècle. Un petit quart d'heure.

Levant les yeux comme d'habitude, pour me réjouir de la beauté des dômes, des clochetons de l’hôtel-Dieu, des tours de la cathédrale Saint-Jean,  des toits aux innombrables cheminées de la ville, je stoppe mon pas lent.

J'assiste à la naissance de ce jour.

 La luminosité d'un point rouge carmin commence à dessiner, de rouge sang, la ligne bleutée des Alpes, de la chaîne de Belledonne jusqu'au Mont-Blanc. A travers les arbres sans feuilles, le point devient peu à peu, boule incandescente. Les radiations chaleureuses arrivent jusqu'à nous. Quelques nuages donnent un relief grandiose au ciel et reflètent, par réfraction, des teintes rosées, orangées, rougeoyantes, de quoi nuancer les palettes des peintres.

Certains passants ont marqué le pas; d'autres ont filé vers leur quotidien; et je je me souviens du Psaume 8.

Ô Seigneur, notre Dieu, qu'il est grand ton nom par toute la terre ! Jusqu'aux cieux, ta splendeur est chantée

 Par la bouche des enfants, des tout-petits : rempart que tu opposes à l'adversaire, où l'ennemi se brise en sa révolte.
  A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu fixas,
  qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui, le fils d'un homme, que tu en prennes souci ?
  Tu l'as voulu un peu moindre qu'un dieu, le couronnant de gloire et d'honneur ;
  tu l'établis sur les oeuvres de tes mains, tu mets toute chose à ses pieds :
  les troupeaux de boeufs et de brebis, et même les bêtes sauvages,
  les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, tout ce qui va son chemin dans les eaux.

  Seigneur, notre Dieu, qu'il est grand ton nom par toute la terre ! 

 

Mon humeur soucieuse et chagrine a été consolée. Un ange est venu me voir ce matin. Merci.

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